vendredi 31 juillet 2009

2009 VUE SUR LE PORT



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2009 VUE SUR LE PORT ET LA MEDINA




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2009 VUE SUR LE PORT ET LA MEDINA




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2009 LE VIEUX FOUR DE MR LAMALI- INUTILISABLE AUJOURD'HUI

Un Kabyle à Safi
Le fabuleux destin de LamaliEn 1918, un Kabyle débarquait à Safi. Boujemaâ Lamali, maître céramiste de son état, était chargé par les autorités du Protectorat de sauvegarder et de développer la principale activité artisanale de la région. Aujourd’hui encore, les petits-enfants des premiers apprentis potiers de Lamali se réclament de lui. Récit. Boujemaâ Lamali est né vers 1890 dans un village de la Haute Kabylie. Très tôt, et contrairement à ses frères, l’enfant exprime, nous dit-on, son désir de s’instruire. Son père l’envoie vivre chez un oncle installé dans la banlieue d’Alger.On retrouve l’adolescent Boujemaâ apprenti dans l’atelier du maître céramiste Soupireau. Il y restera dix ans et finira chef d’atelier. C’est certainement sur le conseil de Soupireau et avec son appui que Boujemaâ Lamali s’inscrit à l’Ecole des beaux-arts d’Alger. En ce tout début de XXème siècle, l’école ne doit pas, on l’imagine bien, compter moult étudiants musulmans.En 1914, Boujemaâ Lamali est envoyé en mission d’études à la Manufacture nationale de Sèvres. C’est la première fois que la fabrique de porcelaine au rayonnement mondial, fondée en 1740, sous les auspices de Louis XV, accueille un Nord-africain. A cette époque, les travaux d’art de la Manufacture sont dirigés par Alexandre Sandier. Ce décorateur ensemblier reconnu s’est attelé à la création de nouvelles formes, essentiellement des vases et pièces de service, qu’il fait décorer par des artistes extérieurs à la maison. Nous savons que Lamali a travaillé au projet d’édition de certaines de ces formes. Il participe également à la préparation de l’importante participation de la Manufacture à l’Exposition internationale de Lyon sur «La cité moderne», ayant lieu cette même année. Isabelle Laurin, Co-commissaire scientifique de l’exposition Sèvres-Safi, élève, non sans pertinence, qu’on retrouvera souvent dans la future production de Lamali le fameux «vase-boule» si cher à Alexandre Sandier. Plus généralement, remarque-t-elle, Lamali a gardé de Sandier «ce goût pour les vases pansus, simples et décoratifs, qui eurent un grand succès durant les années 1930». Lamali profite de son séjour en France pour étudier les faïences perses et arabes exposées aux musées du Louvre et de Cluny. Il est particulièrement impressionné par les céramiques émaillées à reflet métallique. Cette technique d’origine mésopotamienne a été à l’honneur en Perse et en Egypte durant les IXème et Xème siècles avant de s’épanouir dans l’Espagne musulmane des XIVème et XVème siècles. Son expression ultime se trouvant alors dans les fameux azulejos de Séville, Lamali ne manque pas d’aller étudier la question sur place.En 1918, sous l’impulsion du Résident général Hubert Lyautey - dont on sait la passion pour la vieille civilisation marocaine qu’il entend régénérer dans le plus strict respect de la tradition-, est créé, à Rabat, l’Office des industries d’art indigènes, dépendant du Service des Beaux-arts. Sa mission est de «centraliser toutes les questions concernant la production artistique indigène et spécialement de surveiller la fabrication et d’assurer l’écoulement des produits». Pour ce faire, on procède, entre autres, à la création d’ateliers d’Etat «fonctionnant sous la direction de l’Office, dans des locaux du Protectorat, avec des matières premières et des salaires payés par lui». Pour pourvoir au poste de responsable de l’atelier de céramique devant s’ouvrir dans ce cadre, M. de la Nézière, directeur de l’Office - bientôt transformé en Service des arts indigènes, rattaché à la Direction de l’enseignement -, s’enquiert auprès de l’administrateur de la Manufacture nationale de Sèvres. Tout naturellement, celui-ci lui recommande Lamali.Lorsque Lamali arrive à Safi, la production de la poterie d’art est déliquescente. Certes, les souks de la région croulent sous les objets en poterie brute (h’rach ou souki) à usage domestique courant (m’jamer, khabiat, gh’raref, etc.), mais les rares ateliers spécialisés dans la production de poterie fine, décorée et vernissée, vivotent péniblement. Deux ans durant, Lamali fait travailler deux ouvriers, leur fournissant matière première et encadrement. Las ! les ouvriers sont trop indisciplinés, leurs mauvaises habitudes trop ancrées. Lamali demande à Rabat l’autorisation d’ouvrir un cours de dessin et de tournage.Démarré en 1920 avec une dizaine d’élèves-apprentis, l’atelier-école de Lamali en compte 42 en 1924. Entre-temps, après avoir «réussi à former une équipe de tourneurs et de décorateurs suffisamment expérimentés et à créer un assez grand nombre de modèles susceptibles d’être vendus » Lamali reçoit, avec une subvention annuelle, «une licence du Protectorat de travailler à son compte et profit, à charge pour lui de continuer à former de nouveaux apprentis et à respecter les caractères traditionnels de la céramique marocaine». A partir de son atelier safiot, Lamali va révolutionner le sort de la poterie marocaine. On lui doit tout ou presque. Il apprend à ses élèves à procéder au lavage de l’argile - celle de Safi est trop riche en calcaire et oxyde de fer - ; à retrouver les formes berbéro-romaines et arabo-andalouses d’origine ; à utiliser un système de canevas permettant aux apprentis de reproduire les motifs traditionnels safiots - qu’il répertorie - à main levée mais avec précision ; il améliore, enfin, la qualité de l’émail.«Hors de la tradition, point de salut», ainsi pourrait-on résumer le credo du Service des arts indigènes de l’époque. Pour obtenir l’autorisation de produire des faïences polychromes, Lamali doit montrer à ses supérieurs deux pièces anciennes exécutées à Safi et retrouvées par lui. Mieux, après une enquête approfondie auprès des vieux mâalems safiots, Lamali est en mesure de fournir l’explication de ce fameux bleu de Safi. Il est tout simplement dû à une pénurie de pigments lorsque, en temps de siba, la route entre Safi et Fès était coupée – le cobalt anglais arrivant, lui, par voie de mer. Nous devons beaucoup de nos connaissances sur l’histoire de la poterie de Safi à Lamali.Tout en prodiguant un enseignement et un encadrement conformes aux directives de sa hiérarchie, Lamali consacre une partie de son temps à ses recherches personnelles, en toute liberté.En 1925, la participation de Lamali à l’Exposition des arts décoratifs modernes à Paris lui vaut une médaille d’argent. Les objets que le maître céramiste expose lors de cette manifestation internationale historique - elle signe l’acte de naissance de ce qu’on appellera le mouvement Art déco - sont étonnants. Il s’agit de vases et de plats aux formes marocaines stylisées ou d’inspiration pré-Art déco, recouverts de décors géométriques empruntés aux tapis zaïan et sous émail à reflet métallique néo-persan ! Le style Lamali est né. Le maître artisan est indubitablement un précurseur de ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui l’ethno-design.D’une exposition coloniale à l’autre, Lamali collectionnera les distinctions. Des décennies durant, il fera œuvre de création tout en poussant plus loin son exigence technique. Une exigence technique que ses élèves transmettront à leur tour à leurs enfants et petits-enfants - formant ainsi de véritables dynasties safiotes de maîtres potiers, dont les fameux Serghini -, à défaut de prolonger son sens du design, lequel se retrouve plus certainement, aujourd’hui, à Marrakech.Lamali n’a jamais quitté Safi où il vivait avec sa famille dans une véritable maison-musée. Un Musée national de la céramique, contenant certaines de ses pièces a d’ailleurs ouvert ses portes en 1990 dans la cité portuaire.Lamali s’est éteint en 1971, laissant un souvenir vivace chez tous les Safiots comme chez l’ensemble des amateurs d’art marocain. Les collectionneurs se sont vite arrachés les pièces de céramique signées Lamali ou portant la marque de fabrique de son atelier (Asafi en lettres arabe, dans une calligraphie spécifique). Durant les années 60, Lamali n’a cessé de demander aux autorités de son pays d’adoption la création d’une école nationale des arts du feu à Safi - dont il disait vouloir faire une «petit Sèvres». En vain.
Par Jamal Boushaba
Maroc-Hebdo


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VIDEOS D'UN POTIER A L'OEUVRE

LA POTERIE DE SAFI-




La Poterie de Safi Favorisée par une matière première abondante et bon marché, la ville de Safi est naturellement devenue le chef-lieu de la poterie marocaine. La fameuse Colline des Potiers avec ses dizaines d'ateliers en est un témoignage vivant. Tout dans la cité, évoque ou se rattache à la céramique. Ne manquez pas le très beau Musée National de la Céramique où sont exposées des pièces uniques et historiques retraçant l'histoire de cet artisanat ancestral.

En 1875, un maître potier venu de Fès, Mohammed Langassi, introduit à Safi la faïence à décor polychrome lustrée d'or, gloire des céramistes fassis. De son atelier sortent de très belles pièces décorées dans le plus pur style marocain de tradition hispano-mauresque, glacées de ce lustre bleuté ou doré en honneur dans sa ville natale.

En 1918, le potier Boujmaa el Lamali apporte une touche personnelle avec des formes héritées de l'Antiquité méditerranéenne. Lamali saura renouveler le décor floral ou géométrique dans l'esprit du décor traditionnel. Cet élan anime encore les faïenciers de Safi.

Les fabriques de poterie sont toutes groupées dans le quartier de Bâb Chaâba. En ce qui concerne la technique, la fabrication des poteries safiotes comporte cinq stades successifs :

1. l'argile brute, imprégnée d'eau, est d'abord travaillée par les tourneurs

2. On la laisse sécher avant d'appliquer un engobe à base de kaolin d'origine française qui donne à la poterie un aspect blanc. On laisse de nouveau sécher et l'on procède à une première cuisson ;le refroidissement prend deux jours.
3. Vient ensuite la décoration au pinceau : chaque artisan a ses motifs propres, des dessins à base de courbes, ni linéaires ni florales, qui offrent une symétrie classique

4. L'émaillage, qui donne à la poterie sa couleur et son éclat, est spectaculaire : d'énormes bassins alignées dans une cour contiennent un liquide d'un brun plus ou moins foncé que l'on appelle "jus de figue" et qui donnera suivant le dosage différentes couleurs.

5. Le dernier stade consiste en une deuxième cuisson qui fixe l'émail et la couleur. La poterie safiote est polychrome. Pour leur faïence, les potiers de Safi utilisent des émaux aux coloris éclatants, à base d'oxyde d'antimoine brun mordoré qui fait scintiller les objets de reflets métalliques.

Les potiers de Safi, produisent également des tuiles vernissées sur les trois-quarts de leur longueur. Ces tuiles sont cuites dans un four sur lequel on place un moule cylindrique. En coupant la poterie ainsi obtenue en deux, on obtient deux tuiles. Depuis que le roi Hassan II, lors du colloque de Marrakech en 1981, a insisté sur l'importance des éléments décoratifs purement marocains dans l'architecture, les potiers de Safi n'ont pas arrêté de produire ces tuiles d'un beau vert vif et foncé qui couvrent de nombreux édifices. Néanmoins, tuiles ocres et brunes son également produites en abondance.
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LES POTERIES DE SAFI




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LES POTERIES DE SAFI




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2009 DERNIERS MODELES DE POTERIES DE SAFI




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2009 DERNIERS MODELES DE POTERIES DE SAFI




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